Alexandre Lacazette, accueilli par des sifflets, et Olivier Giroud, déterminé à conjurer le mauvais sort, ont mis leur esprit revanchard au service de l'équipe de France en inscrivant les deux buts de la victoire française (2-0) contre le Danemark dimanche.
Comme cela était craint par l'encadrement des Bleus et même les dirigeants de Saint-Etienne, qui avaient pourtant appelé les spectateurs à ne pas conspuer ces joueurs, Lacazette ainsi que Nabil Fekir, et à moindres décibels, Christophe Jallet, ont vécu ce pénible moment au moment de l'énoncé de leurs noms quelques minutes avant le coup d'envoi.
Mais treize minutes ont suffi au meilleur buteur du championnat de France pour retourner le stade Geoffroy-Guichard et rassembler une large majorité des suffrages pour sa septième sélection, enfin couronnée d'un premier but international.
A l'origine de cette action à une touche de balle, il trouvait Payet dans l'axe, qui remisait astucieusement vers Griezmann. Ce dernier échouait dans son duel avec Kasper Schmeichel, fils de Peter, mais le ballon a rebondi devant Lacazette qui marquait d'une volée avec rebond.
Quoi de mieux pour la confiance que ce but précoce, qui récompensait également les excellentes intentions offensives d'une équipe de France elle aussi animée par un esprit de revanche, après la leçon reçue face au Brésil jeudi (3-1).
Certes, les Danois n'avaient ni le bagage technique, ni le défi physique des Brésiliens à opposer aux Français, mais ce qu'ont proposé en première période les habituels seconds couteaux tricolores a forcément dû satisfaire le sélectionneur.
Placé à droite de Giroud, dans un 4-2-3-1 où Payet, particulièrement en verve, a souvent rayonné dans la distribution du ballon, Lacazette a eu quelques belles occasions de parfaire sa performance.
D'abord à la 25e minute, lorsque lancé par Payet en contre dans l'axe, il a vu son tir puissant dévié du bout des gants par le gardien, ensuite à la 39e, sur un tir encore repoussé après avoir initié un bon une-deux avec Giroud.
- Une complicité évidente -
Sa complicité avec le Gunner était encore visible en seconde période, quand celui-ci, sentant parfaitement son appel, le lançait dans la surface entre deux défenseurs; après quoi Lacazette s'est effondré sans entendre le coup de sifflet espéré, celui-là (54e).
Giroud, passeur, donc, mais Giroud buteur aussi. Ce qui a son importance pour l'avant-centre axial qu'il est.
Il faut dire que le joueur d'Arsenal, de retour au plus haut niveau après avoir été blessé cinq mois durant à un tibia, avait à coeur de montrer qu'il ne fallait pas l'écarter de l'échiquier offensif des Bleus malgré l'immunité de Benzema, l'installation progressive de Griezmann et les émergences de Lacazette et Fekir.
Pour son retour dans le onze-type depuis le Mondial, après une poignée de minutes impuissantes face au Brésil jeudi, Giroud avait évidemment très faim et cela s'est vu, dans un registre que d'aucuns trouveront parfois laborieux techniquement, mais bien efficace. Que ce soit dans ses remises dos au but, comme Lacazette peut en témoigner, ou dans son but de la 37e minute
Parfaitement trouvé dans la surface, et sur son pied gauche, par Geoffrey Kondogbia, il croisait puissamment son tir pour le 2 à 0, son 10e but en 37 sélections. Et pouvait, comme Lacazette 25 minutes auparavant, savourer l'instant.
En seconde période, hormis sur ses combinaisons précitées avec Lacazette et sur une tête non cadrée (75), l'ancien Montpelliérain a été un peu moins en vue, à l'image de Bleus raisonnablement satisfaits du scénario du match.
Mais qu'importe, pour lui comme pour le Lyonnais, leur association aura eu le grand mérite d'en appeler d'autres.
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