Les Pays-Bas, qui avaient humilié l'Espagne (5-1) au premier tour du dernier Mondial, ont à nouveau dominé la Roja en s'imposant 2 à 0 mardi soir à Amsterdam en prenant à froid des adversaires peu concernés durant le premier quart d'heure.
Entre deux équipes très expérimentales, privées de nombreux titulaires (blessés ou par choix de l'entraîneur), le début de match a tourné à l'avantage des Oranje. Le défenseur central Stefan de Vrij a ouvert la marque de la tête sur un centre de Wesley Sneijder dès la 13e minute.
Davy Klaassen a ensuite plongé les Espagnols un peu plus dans le doute en trompant David de Gea après un bel effort solitaire (2-0, 16e), mettant en évidence les lacunes de l'axe central Piqué-Raul Albiol.
La dernière rencontre entre les deux équipes avait tourné au cauchemar pour la Roja, balayée 5-1 au premier tour du Mondial brésilien en juin dernier. Un échec qui allait précipiter l'élimination dès le premier tour des champions du monde sortants.
Les Oranje, en mode "bête noire", n'ont pas permis aux Espagnols de prendre leur revanche.
Face à des Néerlandais quasi en crise après un début de qualification pour l'Euro-2016 catastrophique, la Roja n'a pas brillé, ne rassurant guère après des débuts de la campagne de qualification pour l'Euro-2016 pas forcément brillants: notamment une défaite en Slovaquie (2-1), et une petite victoire contre l'Ukraine vendredi dernier à Séville (1-0). Del Bosque attend mieux de son équipe.
- Hiddink peut respirer -
Son alter ego néerlandais, Guus Hiddink, qui a succédé à Louis van Gaal après la Coupe du monde, se sait lui sur la sellette, sous le feu des critiques. Le légendaire Johan Cruijff lui reproche d'être trop conservateur, de ne pas lancer de nouveaux joueurs.
Raison pour laquelle, peut-être, Hiddink a procédé à de nombreux essais face à l'Espagne.
Privé d'Arjen Robben, Robin van Persie et Ron Vlaar, blessés, l'entraîneur batave a fait confiance à des garçons comme Jetro Willems, Luciano Narsingh ou Davy Klaassen, habituellement remplaçants.
La fougue de ces joueurs désireux de saisir leur chance a fait merveille en début de rencontre, en étouffant l'Espagne durant la première demi-heure.
Les hommes de Del Bosque se sont réveillés ensuite, mettant le gardien Kenneth Vermeer en difficulté par Pedro Rodriguez (31e) et Juanmi (34e).
En l'absence d'Iniesta, Koke ou encore Sergio Ramos (sur la banc au coup d'envoi), le jeu de la Roja a manqué de mordant et de liant. Au poste de meneur de jeu, Cesc Fabregas, par exemple, n'a pas été très inspiré.
Ce fut certes meilleur en deuxième période pour Gérard Piqué et ses coéquipiers, notamment avec les entrées en jeu de David Silva et Iniesta. Mais aucun Espagnol n'a réussi à tromper un excellent Kenneth Vermeer malgré plusieurs possibilités dans le dernier quart d'heure.
De quoi satisfaire Guus Hiddink qui peut respirer: l'entraîneur a sans doute retrouvé du crédit mardi.
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