La Côte d'Ivoire a terrassé l'Algérie dans le choc des quarts de finale de la CAN-2015 (3-1), grâce notamment à un doublé de la tête de Wilfried Bony, accédant avec la manière au dernier carré du tournoi, dimanche à Malabo.
Les Eléphants s'offrent le droit d'affronter la RD Congo, mercredi à Bata, et ne sont plus qu'à une marche d'une finale, comme en 2012. Ils ont ainsi pris leur revanche sur les Fennecs qui les avaient vaincus au même stade de l'épreuve en 2010 (3-2 a.p.).
Le duel entre les deux grands favoris de la compétition a été tout aussi spectaculaire qu'il y a cinq ans et toujours autant chargé d'électricité. Juste avant le coup d'envoi, des échauffourées ont éclaté entre les supporteurs des deux camps dans les tribunes du stade de la capitale de la Guinée Equatoriale et un fan algérien a été évacué par une ambulance.
Si les Algériens ont entamé la partie sur un gros rythme, la Côte d'Ivoire a laissé passer l'orage pour asseoir sa domination, concrétisée par un but de la tête de Bony, idéalement servi par Max-Alain Gradel (26e). Hilal Soudani a eu beau égaliser en profitant d'une absence de la défense ivoirienne (51e), le nouvel attaquant de Manchester City a sauté plus haut que tout le monde pour libérer définitivement les siens (68e) avant une dernière banderille plantée par Gervinho (90e+2).
Voilà la Côte d'Ivoire en demi-finale pour tenter d'arracher un titre qui la fuit depuis 1992, autant dire une éternité pour un pays de ce standing.
Pour l'Algérie, la déception est à la hauteur des hautes ambitions qui étaient les siennes avant de débarquer à la CAN. Première nation africaine au classement Fifa (18e) et portée par son beau parcours au Mondial-2014 (8e de finale), elle rêvait d'une renaissance sur le plan continental, 24 ans après son unique sacre en 1990. Mais elle doit déchanter, tout comme son nouvel entraîneur Christian Gourcuff.
- Bony et Gradel ont fait très mal -
Hervé Renard, vainqueur de la CAN en 2012 avec la Zambie, reste lui toujours en course pour un doublé après avoir remporté une belle bataille tactique avec l'ancien technicien de Lorient.
Oubliée l'entame poussive des Eléphants dans le tournoi: la machine ivoirienne, tel un diesel, a progressivement trouvé son rythme de croisière et retrouvé des individualités à la hauteur de leur statut.
Le retour de suspension de Gervinho, censé être l'arme offensive N.1 de la Côte d'Ivoire, a donné des ailes à l'attaque mais le danger est surtout venu de Gradel, de nouveau décisif après ses deux buts au 1er tour, et de Bony qui, outre son doublé, a fait très mal par sa puissance à la défense algérienne. On comprend mieux pourquoi City vient de le débaucher de Swansea pour près de 35 millions d'euros.
Yaya Touré, le quadruple meilleur joueur africain, a lui fait valoir sa technique devant la défense.
L'Algérie pourra longtemps regretter l'occasion immanquable ratée par Soudani, seul devant le gardien adverse (66e), ou le magnifique coup franc de Faouzi Ghoulam, détourné en corner par le portier des Eléphants (86e). Les Fennecs ont tout tenté mais la Côte d'Ivoire était trop solide pour manquer son rendez-vous avec les demies.
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